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Notre histoire

 

A l’origine : 

L’histoire de la propriété débute au XVII ème siècle faisant de cette dernière l’un des plus vieux vignobles de la région des Graves.
Il est à cette époque constitué de deux anciennes propriétés viticoles : le Domaine de la Gravette et celui du Pont de Langon qui n’en formeront bientôt plus qu’une pour donner naissance au Château Couhins. 

La montée en puissance : 1760-1880

En 1883, l’exploitation échoit à un négociant bordelais bien connu, Constantin Hanappier, avant d’intégrer, par le biais des mariages et héritages, le patrimoine viticole de la famille Gasqueton, déjà propriétaire des Châteaux Calon Ségur et Capbern Gasqueton à Saint Estèphe. Sous la houlette avisée d’Edouard Gasqueton, le domaine impose l’image d’un cru d’exception qui s’étend sur 60 hectares.

La consécration : 

Dans les années 1950, à la demande du     Syndicat de défense de l’appellation des   Graves, l’Institut National des Appellations d’origine (INAO) décide d’établir un classement des meilleurs crus de l’appellation.
A cette époque la notoriété de la propriété est à son paroxysme et le prix du tonneau s’établit régulièrement autour des 60 000 francs, plaçant ainsi le domaine dans le peloton de tête des Crus Classés de Graves.
C’est ainsi que, lors du classement de 1959, établi sur la base des notes des courtiers bordelais, le Château Couhins se voit promu Grand Cru Classé de Graves.

Incertitude & Rebondissement :

Interrompant cette période d’embellie, la mort d’Edouard Gasqueton en 1962 amorce une période de difficultés au sein d’un vignoble bordelais affaibli par les terribles gelées de février 1956, puis par les grandes chaleurs de 1959 et 1961. Dans ce contexte, ses héritiers doivent opérer des choix économiques douloureux. Ils mettent en vente l’ensemble de la propriété en 1968. L’INRAE* se porte acquéreur mais cède 1,5 ha de vignes de blanc à Mr Lurton en l’autorisant à utiliser la marque Couhins-Lurton.

Grâce à l’INRAE, le château, Grand Cru Classé de graves, est sauvé in extremis de la disparition.
Sur les dizaines d’hectares qui composaient le vignoble quelques décennies auparavant, il ne reste guère que 4 hectares de vigne.

*Institut National de la Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement.

 

 

 

La Renaissance : 1968 à nos jours

L’acquisition par l’INRAE d’une propriété telle que Château Couhins, a eu pour objectif de satisfaire des besoins exprimés par tous les services du centre de recherches de Bordeaux, de disposer de terrains d’expérimentations à proximité des laboratoires de recherches. Les essais projetés porteront non seulement sur la vigne (viticulture, agronomie, pathologie, zoologie, physiologie et bioclimatologie) mais aussi sur les arbres fruitiers (noisetiers, pruniers, pêchers, pommiers) et sur les plantes annuelles (maïs, pomme de terre, fourrages).

Durant les années qui vont suivre l’INRAE restructure le vignoble en redessinant le parcellaire et en réhabilitant le réseau de drainage : 4 km de fossés, 6km de chemins et allées, 30 ha de terres drainées pour assurer un parfait écoulement des eaux de pluie et ainsi permettre le bon enracinement des vignes.
Une carte pédologique rigoureuse et détaillée est réalisée avec un maillage de 50 m par les meilleurs spécialistes pour appréhender et connaitre la diversité des sols, essentielle pour les choix de replantation. 

Les chais et les bâtiments d’exploitation voient le jour en 1981, complétés en 2010, par un magnifique chai à barriques et un vaste espace dédié à l’accueil marquant le renouveau de Château Couhins et sa volonté d’ouverture vers l’extérieur.

A son arrivée à la direction de la propriété en avril 1999, Dominique Forget impose une vision d’avant-garde sur l’absolue nécessité de développer une viticulture précise, durable respectueuse des hommes et de l’environnement. Il peut s’appuyer d’une part sur un outil de production récent avec une équipe technique de 8 personnes compétentes et d’autre part sur la proximité de chercheurs spécialistes de la vigne en agronomie viticole, en ecophysiologie, en protection intégrée mais aussi sur les connaissances de la Faculté d’œnologie de   Bordeaux et de l’équipe de Denis Dubourdieu en particulier.  Il va profiter de cet environnement scientifique unique en appliquant et en adaptant, avec son bon sens paysan, le fruit de leurs recherches au service du vignoble de Couhins et de ses vins dans le respect de ses convictions environnementales et morales. Ce travail se résume par la précision lors des prises de décision et de leur mise en œuvre à chaque étape de la conduite de la vigne et du travail au chai. Pour cela Dominique observe, mesure et enregistre pour construire des bases de données continuellement enrichies et complétées au fil du temps à l’échelle de la parcelle et souvent du cep : rendement, poids des grappes, poids des bois de taille, poids des baies, phénologie, cartes de vigueur, composition des raisins, des jus puis des vins…

Cette culture scientifique du pas à pas nécessite de la rigueur, de la patience et de la persévérance, autant de qualités également indispensables à l’élaboration de grands vins authentiques et précis.

 

 

 

La connaissance fine et précise des sols, des porte-greffe mais aussi de la réaction des vignes à cette diversité du milieu vont permettre de faire les meilleurs choix en termes de cépage, de porte greffe et de densité de plantation au service d’une progression continue et impressionnante de la qualité des vins digne du statut de Grand Cru Classé. La plus belle réussite sera peut-être la plantation des blancs sur cette magnifique côte Nord, jusque-là peu exploitée dans un contexte climatique autrefois beaucoup plus frais, pour réserver la croupe de graves au Cabernet Sauvignon.

 Le mot du directeur :
« Je souhaite participer à l’écriture de la viticulture d’aujourd’hui et de demain, riche de tous ses enjeux sociétaux et environnementaux.  
Dans un monde trop individualiste et de plus en plus urbanisé, la culture de la vigne et l’élaboration de vins authentiques et singuliers peuvent apporter du sens à de nombreuses existences au travers d’un lien fascinant entre les individus, leur histoire et la nature qui nous héberge. 
 A la tête d’une équipe jeune et passionnée, forts de mes convictions morales, je souhaite également apporter ma pierre à l’édifice du savoir. Mettre ce savoir à l’épreuve de la pratique, tant dans les vignes que dans les chais, pour le transmettre aux professionnels de la filière viti-vinicole mais aussi au grand public, telles sont les missions qui rassemblent l’équipe du Château Couhins. Missions qui s’avèrent être des plus enrichissantes et passionnantes."

Dominique Forget